Swann Radoux, responsable des Ateliers du Chêne

Du côté de chez Swann !

 

La valeur n’attend pas le nombre des années, c’est bien connu. Swann Radoux n’a que 32 ans, dont 13 passés chez Charlois. Il est responsable d’un des plus gros sites de production de la maison, celui des Ateliers du Chêne, à Saint-Martin du Puy, à deux pas de Lormes, dans le parc naturel régional du Morvan. Lui, le p’tit gars de Nevers.

 

Les bois sinon rien !

 

Swann a élu résidence dans le Morvan, au Lac des Settons, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Martin-du-Puy. C’est dire son attachement à la nature, à la forêt, au bois, la chasse, la pêche, la nature. « À l’âge de 12 ans, je connaissais le nom de tous les arbres de la forêt des Bertranges. J’y allais avec mon père ». Quand, adolescent, se pose la question de l’orientation en fin de 3ème, Swann décline l’offre qui lui est faite d’intégrer une seconde générale au lycée. « L’école ce n’était pas mon truc. Je voulais travailler dans le bois, dans la forêt. Je voulais devenir bûcheron, ou garde-forestier : le rêve ». Fin de 3ème, ce sera donc un apprentissage des métiers sylvicoles et l’internat à Beaune-la-Rolande, dans le Loiret (45). « Des années formidables. J’étais le plus jeune de la promo. Mes parents ont accepté mon choix, se disant « qu’est-ce qu’on va faire de notre fils ? » » se souvient Swann, ému. Les années d’internat, les amis, le déclic. Swann a (enfin) trouvé sa voie.

 

De la suite dans les études.

 

L’école ce n’est pas son truc à Swann. Il la préférerait buissonnière. Alors dans les bois, il s’éclate. Un stage au sein de l’ONF va définitivement sceller son parcours. « Le pied, je me suis éclaté vraiment ». BEP et Bac en poche, au culot, Swann va frapper à la porte du groupe Charlois sur les conseils de son maître de stage. Objectif : décrocher un contrat d’alternant pour un BTS Technique de Commercialisation en produits forestiers. Swann a de la suite dans les idées et envie de réussir dans une voie qui lui sied. Contrat en poche, le jeune étudiant est confié à Patrick Larivé (depuis 29 ans chez Charlois). « Je partageais mon temps entre la forêt et le parc à bois. Du marquage des grumes à la merranderie, en passant par l’achat du bois ». Swann fait ses gammes et apprend plutôt vite et bien, au travail comme à l’école. Si bien qu’après avoir obtenu BEP/Bac et BTS « sans trop forcer », Swann enchaîne avec une licence pro à Besançon.

 

La vie en vrai, ou presque.

 

« Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? J’arrive dans une ville étudiante, avec un salaire et j’intègre une école dont les diplômes sont décernés par le Cnam*, qui l’eût cru ?! [rire] ». Le nivernais découvre les joies de la vie étudiante, une bande de copains et celle qui deviendra sa fiancée. Tout s’enchaîne. Il décroche son diplôme et continue d’apprendre le métier au sein du groupe Charlois, gagne de l’assurance, de l’autonomie et la confiance de ses paires. Lui, le couteau suisse comme il aime à se définir. « Je suis passé par tous les postes, j’ai beaucoup appris sur chacun d’entre eux, sur chaque site où je suis passé ». En 13 années passées au sein du groupe Charlois Swann a fait sa place, jusqu’à devenir responsable des Ateliers du Chêne, à Saint-Martin-du-Puy.

 

Opiniâtre et méticuleux.

 

« Quand je jette un coup d’œil dans le rétro, je me dis que tout est allé très vite, que je n’ai pas vu le temps passer. Les études sont pour beaucoup dans l’orientation de ma carrière ». Le travail aussi, sans doute. Et comme il est de coutume dans le groupe, on sait faire confiance aux jeunes, accorder du crédit à leur travail et leur donner l’opportunité de progresser. « Quand on m’a proposé le site de Saint-Martin, je n’ai pas réfléchi, j’ai dit oui tout de suite. Une telle opportunité ne se refuse pas ». À la tête d’une équipe de 50 personnes, Swann a organisé et suivi la transformation de l’ancien site Malviche, scierie historique du Morvan, pour en faire Les Ateliers du Chêne. « Réorienter l’activité avec notamment la fabrication des produits dérivés du bois, l’agrandissement, les nouveaux bâtiments, les nouvelles machines, tout en gérant le personnel, c’était un sacré challenge !». Un défi auquel s’est attelé le jeune homme. « Un défi, certes. Mais à taille humaine. Derrière il y a un groupe avec des valeurs, des hommes et des femmes sur qui on sait pouvoir compter. Il y a une culture et un esprit d’entreprise. Tout le monde marche du même pas et avance dans le même sens. C’est un bonheur de travailler ici, et une fierté ». Une fierté partagée par la maman de Swann qui ne manque pas une occasion de dire que son fils est « directeur ». Une fierté que son papa et son grand-père, disparus quand Swann était adolescent, auraient sans doute partagée.

 

 

*Conservatoire National des Arts et Métiers

 

Photo © Christophe Deschanel